« Dis-moi Blueberry t’en penses quoi toi du bonheur ? »Ils se posèrent alors tous les deux dans l’herbe, allongés le regard perdue dans ce vaste ciel bleu. Les cheveux dansant au gré du vent. Laissant lentement le silence s’installait entre eux, Blueberry laissa un discret sourire se dessiner sur son visage, lâchant un soupire. « Chacun à sa définition du bonheur. On ne le voit pas tout du même œil. Certain sont simplement heureux lorsqu’ils reçoivent un message ou une petite attention de la personne qu’ils aiment secrètement. D’autre sont heureux lorsque leurs proches le sont. Il y en a même qui sont heureux naturellement ils ont la chance de ne pas se laisser abattre par les aléas de la vie. Ils surmontent tout ça d’une seule traite. On pourrait croire à des héros. Moi je pense que le bonheur on l’a tous à porter de main, il suffit juste d’ouvrir les yeux et valoriser ce que l’on a. Et oublier ce que l’on n’a pas. Ce dire que ce n’est pas grave, que malgré ces manques la vie continue, la terre continue de tourner et le temps avec. Tu ne dois jamais t’arrêter sur un échec, dis-toi que la prochaine sera la bonne. C’est ça le bonheur ne voir que le bon côté des choses, même horrible. On fait toujours mieux les prochaines fois, c’est comme ça voilà. Sourire à la vie c’est ça le bonheur. » La jeune adolescente ferma un instant les yeux un sourire béat sur les lèvres. Vider son sac et son esprit avec. Tout oublier l’espace d’un instant et ne plus faire attention au temps. La jeune femme passa alors sa main sur le corps de Blueberry, et la serra contre elle. Son souffle chaud et irrégulier contre son cou. « Tu me laisseras jamais seule hein ? » C’est alors qu’elle perdit son sourire si joyeux, pour l’échanger contre un rictus. Venant serrer de plus belle sa petite sœur contre son cœur. « Tu l’entends battre ? » La mini Skerett hocha la tête comme elle le pouvait. « Alors, tout pendant que ce petit organe continuera de battre, je serai à tes côtés. » Et elles restèrent silencieuses de longues heures, l’une contre l’autre. Jusqu’au moment où une petite gouttelette d’eau vint s’écraser contre la joue d’Elischa, qui fut immédiatement essuyer par sa grande sœur. Qui lui prêta sa veste et la mise sans réfléchir sur ses épaules pour la protéger du peu d’eau qui venait se mélanger au vent. « Tu sais, maman elle aurait jamais fait ça… » Blueberry détourna son regard, et serra fort entre ses doigts la main d’Elischa. Sans dire un mot. Elle était partie lorsqu’Elischa eut ses cinq ans. Les laissant aux mains de leur père, sans dire un mot, sans un regard, sans un pardon. « On est bientôt rentrés. » Elischa s’arrêta, regardant sa sœur dans le blanc des yeux, très sérieuse. « Tu veux jamais en parler. Fait le maintenant ! Pourquoi ? Je sais que c’est de ma faute, papa le pense et j’en suis certaine. Je suis moins idiote que tu ne le penses Blue… » Penchant la tête en avant, ses cheveux retombant sur le devant de son visage, certainement pour que malgré la pluie qui tomber de plus en plus, on ne puisse pas voir les larmes qui venaient à perler sur ses joues. « Idiote ? Qui a parlé d’idiote ? Cesse de dire des bêtises tu veux. Tu parles de chose que tu ne connais pas Eli. » Relevant la tête, le regard froid et fort, à l’inverse de son visage rouge et humide par les larmes. « Si elle est partie c’est parce qu’elle s’est brûlée à force de jouer avec le feu. Mentir n’étais pas la meilleure des solutions, et malheureusement elle s’en est aperçue trop tard. » Avançant vers elle pour venir loger sa main contre sa joue, elle serra entre ses doigts le tissu de sa robe. « Elle nous aimait pas, c’est ça que tu veux entendre ? Elle a trainée son cul ailleurs derrière notre dos, ouais elle a eu d’autres gosses. Et je crois qu’on est plus heureuses avec papa qu’avec elle. Alors tait toi. On rentre. » Reprenant sa main, elle porta celle de libre à ses yeux, les essuyant sa vue devenue floue. « Excuse-mo… » Blueberry grogna. « J’ai dis chut. »

BLUEBERRYNIGHT :
AGE : 17 ans m'dame!
PAYS : France, sisisi !
COMMENT AS-TU CONNU FITK ? Si j'ai bonne mémoire, c'est grâce à Esther.
UN MOT DE LA FIN ? C'est par ou les w.c ?