Fire in the Kitchen
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 Our memories defeat us, and I'll end this direst. Chris

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Damien B. Way
Damien B. Way
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MessageSujet: Our memories defeat us, and I'll end this direst. Chris   Our memories defeat us, and I'll end this direst. Chris EmptyJeu 29 Aoû - 9:48

Je me souvenais. Je me rappelais. Mes 19 ans. Cette année à Dover que j'avais oublié et dont je n'avais pas vraiment envie de me remémorer. Notre mémoire peut faire des miracles ; Sélectionner les passages de notre vie dont on ne veut pas se souvenir et les effacer, embellir les autres. Ce soir, ou plutôt ce matin, les souvenirs si longtemps enfouis ont refait surface violemment et depuis des heures, je cogitais.
Est-ce que je devais en parler calmement avec Chris ?
Est-ce que je devais ne rien dire et continuer à vivre dans le mensonge ? M'avait-il trahit ? Vraiment ? Et comment pouvait-il vivre avec moi depuis tout ce temps sans rien m'avouer ? En avait-il profité ? Est-ce que... merde ! Trop de questions sans réponse. Je retomberais volontiers dans mes anciens travers, de l'alcool aiderait à calmer ma tête. A la place, je fume une cigarette nerveusement et fais les cent pas dans le studio miteux en attendant que Chris revienne. Django avait l'air de s’inquiéter mais il était le cadet de mes soucis à cet exact moment alors je ne m'en préoccupais pas. Je pensais. Je pensais à comment aborder le sujet.
Quatrième cigarette et je me maudit d'être tombé sur cette affiche publicitaire contre l'usage de la drogue. Cette affiche qui m'a fait me souvenir de cette journée. Cette journée pluvieuse et désastreuse où ma vie à basculé. Je me rappel de l'état second dans lequel ces pilules m'avaient mis, de mes infidélités dévoilées, de l'alliance jetée, de mon histoire d'amour brisée, de cette amitié en danger. Comment en était-je arrivé à une telle déchéance. Chris & Effy, ça sonnait tellement faux. Je les imaginais et j'avais envie de vomir.
Pourquoi une histoire vieille de dix ans pouvait bien me mettre dans cette état ?
Sixième cigarette, Django se mit à bouger en entendant des bruits à l'extérieur. C'était Chris qui arrivait enfin. J'avais eut toute la journée pour réfléchir à comment lui en parler, pourtant, je décidais d'aborder le sujet de la pire des manières qui soit. Mentir. Comme apparemment il le faisait depuis dix ans. J'entendais la clé dans la serrure et Chris arriva. "Hey man" dis-je le plus naturellement possible. "bonne journée?"
Je m'empressais ensuite d'aller ouvrir les deux seules fenêtres de l'appartement pour faire fuir la fumée qui avait prit d’assaut l'unique pièce du logement puis je fis face à Chris.
"Dis, Chris, faut que je te parle d'un truc... Je crois me souvenir de Dover et... des jours précédents mon accident mais ça reste assez flou... Pourquoi Effy et moi on s'est quitté en fait?" Simple, à cause de mes infidélités, je ne pouvais même pas lui en vouloir : quelle fille sur terre aurait pu supporter d'être traiter de la sorte ? Dix ans plus tard, j'étais toujours mitigé. J'avais trompé ma fiancée, c'était mal mais j'avais du mal à regretter.
J'ai toujours été un bâtard, et ce n'était pas prêt de s'arrêter. "Et... Elle s'était retrouvé quelqu'un après moi ?"
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Chris F. Sullivan
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MessageSujet: Re: Our memories defeat us, and I'll end this direst. Chris   Our memories defeat us, and I'll end this direst. Chris EmptySam 31 Aoû - 15:27

Chris avait passé une pure journée de merde. Quand il avait falsifié son diplôme pour devenir agent immobilier, il n'avait pas vu plus loin que toutes les maisons gratuites qu'il aurait à sa disposition. Jamais il n'aurait imaginé qu'il aurait autant de mètres carrés en une journée, et qu'il aurait à enchainer les sourires à la Christopher Waltz avec des clients proprement imbuvables... Heureusement, la soirée allait s'annoncer bien meilleure que le début de la journée. Il allait rentrer dans une maison accueillante, et retrouver son meilleur ami, ainsi que leur compagnon à quatre pattes qui lui feraient la fête dès qu'il franchirait le pas de la porte... Il mit la clé dans la serrure, essayant de ne pas trop ricaner en voyannt le porte clé de l'agence où il travaillait sur le même anneau, puis rentra. Comme prévu, il fut accueilli par Django, puis Damien. Il caressa Django et répondit à Damien (le contraire aurait été gênant).   « Hey dude ! Bonne journée, oui merci. Et toi ? » . Bon sa réponse n'était pas sincère mais il ne voyait pas l'intérêt d'embêter son colocataire avec des futilités telles qu'une femme obèse qui avait mis des traces de snickers sur un canapé blanc crème en demandant à quel endroit de la maison on pouvait ''faire kiki'' à la maison sans être vu par les voisins, avec une expression purement salace sur le visage. Ce traumatisme, il le garderait pour lui...

Damien préserva sa réponse, tout occupé à ouvrir la fenêtre. Il fallait dire que l'appartement puait la nicotine. « Dis donc quelqu'un a fumé comme un pompier aujourd'hui. Qu'est-ce que tu as, tu es nerveux ? C'est à cause d'une fille ? » . Damien se retourna et fit face à Chris. Ce dernier comprit immédiatement que quelque chose n'allait pas quand il vit que son Demsay n'avait pas son regard habituel de castor alcoolique qui découvre le monde. Et il avait malheureusement raison. Car Damien commença à la poser des questions sur leur passé à Dover. Y répondre était toujours un exercice périlleux car l'irlandais avait plus ou moins remodelé le passé à sa guise, profitant de l'amnésie de son compagnon de toujours pour effacer les fautes qu'il avait commises à ses dépens. Heureusement, la question était suffisamment gênante pour qu'il puisse prendre un air gêné et amorcer une esquive. « Tu es certain que tu veux ressasser ça ? Votre rupture, c'était plutôt moche... Tu devrais peut être épargner ta mémoire. Ça ne vaut pas le coup de la torturer pour des souvenirs aussi peu... agréables. Surtout que le médecin a dit que tu devais pas prendre comme vrai tous les souvenirs que tu retrouvais. Le cerveau est un organe complexe, il peut très bien te jouer des tours. » . Il sentit une goutte de sueur couler le long de sa colonne vertébrale. Damien venait bien de lui dire qu'il croyait se rappeler de nouveaux éléments. Oui mais quels éléments ? Les questions évasives de son pote le foutait dans une putain d'impasse. Devait-il dire la vérité au cas où il la connaissait déjà ? Devait-il mentir encore pour tenter de sauver les apparences jusqu'à la prochaine fois ? Il n'arrivait pas à se décider. Il avait entretenu un mensonge de 10 ans, que pouvait-il faire à présent ? Il opta finalement pour une campagne de désinformation. « Hum, oui, je crois qu'elle s'était brièvement consolée dans les bras de quelqu'un après votre rupture. Mais le type était sans intérêt... » . Il était gentil en se qualifiant de type sans intérêt. En vrai, il avait été le pire des enfoirés. « … Il s'appelait Sacha, je crois. Mais si tu veux mon avis, c'était plus pour te rendre jaloux qu'autre chose. » . Il pria tous les dieux qu'il connaissait pour avoir la force de continuer à maintenir l'équilibre. Il était fatigué de la situation qu'il avait mis en place. Celle ci s'avérait encore plus invivable que s'il avait dit la vérité de suite. Fidèle à sa lâcheté, il enclencha tout de même le monde diversion. « Effy est revenue en ville, non ? Ça doit être ça qui te travaille.... J'ai halluciné quand elle m'a dit qu'elle était actrice ! » . Se concentrer sur le présent, et plus sur le passé.  Et surtout continuer à mentir éhontément.
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Damien B. Way
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MessageSujet: Re: Our memories defeat us, and I'll end this direst. Chris   Our memories defeat us, and I'll end this direst. Chris EmptyVen 6 Sep - 20:14

Tous ces mensonges pendant tant d'années. Pourquoi avait-il fallu que je me souvienne ? Pourquoi avait-il fallu que mon existence soit aussi pourrie pendant toute mon adolescence? Pourquoi ?! J'étais écoeuré à l'idée que toute ma vie d'adulte avait été construite sur un mensonge et j'étais pétrifié car je n'avais jamais été aussi heureux dans ma vie qu'avec Chris. L'amitié que je lui portais était très profonde et c'était réciproque, je n'en avais aucun doute. Les histoire d'amour que j'avais vécues avaient été profondes également mais destructrices. Etais-je condamné à toujours refaire le même schéma? Vivre sans me soucier du lendemain et finalement se prendre une grande baffe dans la gueule (littéralement ou non) pour me rendre compte que cette vie est pourrie.
Je ne répondis pas à Chris. Je n'allais pas bien mais je ne voulais pas m'étendre sur mes états d'âmes. Du moins, pas tout de suite. Quand je fis volte-face, j'avais l'impression que les choses seraient encore plus difficile.
Non Christopher Finlay Sullivan, ce n'était pas à cause d'une femme. J'avais envie de le lui dire bien que cela aurait sonné très "paternel" mais aucun son ne sortait de ma bouche. Pour ainsi dire, mes lèvres ne bougeaient même pas. Je me sentais mal de ne pas lui répondre même si actuellement, mes sentiments à son égard étaient mitigés
Elles s'ouvrirent enfin lorsque j'exposais à mon "meilleur ami" ce dont il était question. Alors il avait du comprendre que non, ça n'allait pas, que oui, j'étais nerveux et que non, ça n'était pas pour les raisons qu'il m'avait demandé. On pouvait dire que je lui répondais indirectement. Et cela me permettrait de probablement mieux dormir ce soir. Même si le risque de dormir était très faible. Je m'assis sur le canapé en l'écoutant. J'avais du mal à le regarder.
« Je sais bien mais oui… j'ai vraiment envie de savoir ce qu'il s'est passé, ça me bouffe de l'intérieur d'être dans cet état et seule la vérité pourra m'aider… » La vérité n'avait jamais été aussi claire dans ma vie, que ce soit le braquage du restaurant, le meurtre du beau père de Justine, ma/mes ruptures avec Effy. Le chien que j'étais — Ne jamais être né est peut-être le plus grand bienfait — Pour l'humanité, ça l'aurait été.
J'ose croiser le regard de Chris lorsqu'il m'explique que ma fiancée avait trouvée réconfort dans les bras d'un autre sans intérêt. Sacha. Pas de chance, je me souvenais aussi de lui, de les avoir trouvé lui et Effy dans le même lit. Ma détresse, mon coeur brisé suite à sa vengeance m'avait rendu malade et pour ne pas la perde, je lui avais demandé sa main. C'est très juste que ces souvenirs n'étaient pas bons, qu'ils n'étaient pas agréables du tout… mais il fallait croire que ma curiosité était malsaine. A penser que j'avais toujours aimer me faire du mal autant que j'en faisais à ceux qui m'entourait.

Je m'appuyais un peu plus sur le canapé, ne sachant toujours pas comment réagir à ce nouveau tissus de mensonges. Les yeux fermés, les mains sur le visages, je voulais me fondre dans l'obscurité. Impossible. Je me relevais tel une furie. J'avais mal à la tête à cause des nombreuses cigarettes que j'avais fumé et à cause de cette conversation. Tant pis, j'avais déjà l'impression d'avoir été tué. Alors qu'importe. Je devenais fou.
« Ah ouais ? Sacha ? Le même avec lequel elle avait couché pour se venger de ma première infidélité ? Celui à qui j'ai cassé la gueule parce qu'il avait osé la toucher ? Celui qui était parti de Dover peu après cet incident ? Celui là même ? » J'hurlais, je ne pouvais plus me contrôler. Pourtant, j'avais envie de me maintenir. « Dis moi Chris, mon pote, mon meilleur ami, ça ne serait pas plutôt toi qui se serait taper ma fiancée alors qu'à l'époque j'aurais tout fait, TOUT ! pour la récupérer ? » Je n'étais toujours pas maître de mes mouvements. Je donnais un coup de poing violent dans la porte, à quelques centimètres de l'épaule de Chris. Sa diversion n'aurait pas pu m'aider à me distraire, bien au contraire… elle n'aurais fait que renforcer la haine que j'avais à cet exact moment. « Ouais ? tu veux qu'on parle d'Effy ? Celle qui t'as acheté pendant la vente aux enchères hein ? » Ma voix se faisait de plus en plus forte. Le fait que les voisins puissent nous entendre étaient bien le cadet de mes soucis. Tout comme le fait que le chien était affolé. Je faisais à présent les cent pas dans le studio, incapable de rester proche de lui « Putain mais Chris, comment t'as pu me faire ça ?! A moi ?! J't'ai pas aidé quand t'es arrivé à Dover ? J't'ai pas considéré comme mon frère ? Putain mais quel enculé tu es ! » Je me massais les tempes pour essayer de me calmer mais en vain. Il aurait fallu du tranquillisant pour cheval pour me stopper dans ma colère. Je revins vers Chris, je n'aimais pas être en face de lui car il était plus grand que moi. Je me sentais minable. Encore plus que d'avoir penser qu'il m'aurait respecter en ne touchant pas à ma copine. « Tu me rends malade !! » lâchais-je dans un dernier hurlement avant de lui cracher au visage. Geste encore une fois, qui n'était pas contrôlé. Je regretterais sûrement tout cela dans quelques heures. Pour le moment, la maladie, la rage avait reprit le dessus. Je me serais cru dix ans en arrière quand il m'arrivait encore d'avoir des crises de colère et d'hystérie.
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Chris F. Sullivan
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MessageSujet: Re: Our memories defeat us, and I'll end this direst. Chris   Our memories defeat us, and I'll end this direst. Chris EmptyMer 11 Sep - 9:34

Chris avait beaucoup parlé. Il faisait toujours cela quand il n'avait pas la conscience tranquille ou réellement quelque chose à se reprocher. Il noyait le poisson sous un flot des paroles. Enfin là, son mensonge était tellement gros qu'il aurait pu très bien essayer de noyer une baleine. Et sans surprise, ce genre d'opération ne pouvait que se solder par un échec. Damien fit volte face, le regarda un court instant, une expression indéfinissable sur le visage avant de détourner son regard et de parler en fixant le mur. Chris avait beau aimer se voiler la face, il était forcé de constater que quelque chose n'allait pas. Il sentit son cœur battre vite quand il proféra un nouveau mensonge, avec un calme qu'il ne ressentait déjà plus depuis quelques longues minutes. « Si tu pense que la vérité est ce qui peut t'aider... Le truc, c'est que je te l'ai déjà dit... Je ne vois pas ce qu'on pourrait chercher d'autre. » . Cette réponse sonnait comme particulièrement pathétique. Mais le prix du pathétique était sans doute remporté par le fait de mentir aussi longtemps à son meilleur ami et de ne pas redevenir clean même quand celui-ci vous en offrait la possibilité. Chris avait peur vraiment. Peur que le monde parfait, leur monde, qu'il avait construit sur ses mensonges disparaisse à jamais.

Ce fut à l'exact moment où il eut cette pensée que la colère de Damien éclata. Son regard était comme fou. Et ce moment là, Chris sut qu'il savait. La situation était terrorisante et l'irlandais était pétrifié tandis qu'il était confronté à ses mensonges. Il aurait préféré affronter une colonie d'araignées ou pire de dinosaures, plutôt que de ressentir autant de déception qui émanait de Damien. « Ah ouais ? Sacha ? Le même avec lequel elle avait couché pour se venger de ma première infidélité ? Celui à qui j'ai cassé la gueule parce qu'il avait osé la toucher ? Celui qui était parti de Dover peu après cet incident ? Celui là même ? Dis moi Chris, mon pote, mon meilleur ami, ça ne serait pas plutôt toi qui se serait taper ma fiancée alors qu'à l'époque j'aurais tout fait, TOUT ! pour la récupérer ? » Demsay mit un coup de poing violent sur le chambranle de la porte, et le l'écho du bois qui vibrait se superposa à celui de la trahison. Game Over. Tout était fini. Enfin, les mots sortirent de sa bouche. Ou plutôt, il les cria à son tour. « Oui, c'était moi ! Je me suis tapée Effy ! Dis moi, ça te fait plaisir de l'entendre ?! Tu te sens mieux là ? Oui, je suis sûr que c'est exactement ce que tu voulais entendre. On est mieux comme ça. » Il entrait à son tour dans cette spirale de colère dévastatrice et de l'ironie cruelle. Sauf que la cible de cette colère était lui même. A ce stade là, un apaisement semblait impossible. Surtout que Damien était décidé à démêler l'intégralité de l'écheveau. Il évoqua la vente aux enchères, autre erreur récente de Chris. Ce dernier essaya d'adopter un ton plus calme, prit de l'espoir fou que les choses étaient encore susceptibles de redevenir normales. « Non, je ne veux pas parler de Effy. Tu sais pourquoi ? Parce qu'elle est revenue en ville, juste le temps de tout foutre en l'air et maintenant, elle est déjà repartie. Et pendant qu'on se bat pour elle, tu peux être certain qu'elle ne nous accorde pas une pensée. Parce que Effy est Effy. »

C'était insuffisant. Damien faisait à présent les cent pas, évitant soigneusement Chris. Sauf verbalement, car il ne cessait de lui demander des comptes, de poser les questions qui leur feraient mal à tous les deux. « Putain mais Chris, comment t'as pu me faire ça ?! A moi ?! J't'ai pas aidé quand t'es arrivé à Dover ? J't'ai pas considéré comme mon frère ? Putain mais quel enculé tu es ! » Parfois les mots blessaient plus qu'autre chose. Cette vérité se vérifiait à présent. Car Damien était le seul qui acceptait Chris tel qu'il était. Et maintenant ce n'était plus le cas. Il le voyait tel qu'il était : une petite merde pas digne de l'aide de qui que ce soit. Pourtant, il refusait d'abandonner. Même s'il avait le plus grand des torts, il refusait tout simplement d'abandonner.  « Je n'ai jamais voulu te trahir. Tu es mon frère... Mais c'est elle. Tu sais l'effet qu'elle peut avoir. J'ai été faible et elle en a profité pour se venger de toi. » . Il prit conscience bien trop tard qu'il mettait tout sur le dos d'Effy, semblant ainsi se dédouaner totalement. Ce n'était pas le genre d'attitude susceptible de calmer Damien. Chris savait pourtant qu'il avait ses torts. Il voulait juste que Damien cesse d'idéaliser Effy comme une sorte de madone pure et innocente. « Oui, je suis un enculé. Mais je croyais que tu le savais depuis le temps. » . Une fois n'était pas coutume, il ne trouvait pas les bons mots. Il sonnait accusateur alors qu'il voulait le contraire. La réaction de Damien ne se fit pas attendre. Il revint vers Chris dans le but de l'achever. Et il parvient parfaitement. « Tu me rends malade !! » Encore des mots qui le transpercèrent. Des mots qui pourraient figurer sur sa tombe puisque chaque personne qui avait traversée sa vie pouvait se vanter de les avoir prononcer au moins une fois. Puis il y eut le crachat. L'ultime geste de dégoût. Mais toujours pas de retour au calme. Chris s'essuya le visage de sa manche, sentant quelque chose se briser en lui. Il avait toujours su que l'histoire terminerait mal mais il n'admettait pas qu'il allait perdre Damien. Il ne l'avait jamais admis. Lui aussi avait vécu dans le déni pendant des années. « Je suis désolé... Comme je n'ai jamais été désolé de toute ma vie. Je suis prêt à t'expliquer à quel point de long en large. Mais ça ne servira à rien si tu ne m'écoute pas. Calme toi s'il te plaît. » . Si Chris avait réfléchi, il aurait compris que c'était exactement les mots qu'il ne fallait pas dire. Cependant, il était plus en état de réfléchir tant la situation était catastrophique. Et ce fut là, qu'il commit encore une erreur. Il s'avança vers Damien dans le but de l'apaiser, essayant de poser sa main sur son épaule ou sur son bras. Sauf qu'on aurait dit qu'il essayait d'amorcer une bagarre...
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Damien B. Way
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MessageSujet: Re: Our memories defeat us, and I'll end this direst. Chris   Our memories defeat us, and I'll end this direst. Chris EmptyMar 17 Sep - 16:23

J'en voulais à Chris, j'en voulais à Effy, j'en voulais à Django de se mettre dans mes jambes, j'en voulais à la terre entière mais par dessus tout, j'en voulais à moi-même. Je m'en voulais d'avoir eu cette réaction beaucoup trop violente pour la situation. J'avais appris des choses qui dataient de dix ans, qui après réflexion n'avaient pas tant d'importance que ça, et pourtant, c'était comme si on venait de me tirer en pleine poitrine avec un Cobra Python. J'étais mort. J'étais dans un état second. Jamais j'aurais cru un tel événement se produire avec Chris. Jamais je ne m'étais imaginé lui dire toutes ces horreurs et surtout, jamais je ne m'étais imaginé lui cracher dessus. Pourtant, c'était choses faites.
Je voulais me calmer, reprendre mes esprits. Je voulais respirer normalement et non plus m'essouffler à cause de mes hurlements. Je voulais parler sur un ton normal mais rien n'y faisait. Une boîte entière de valium n'aurait même pas réussir à m'apaiser.  Peut-être fallait-il que cette étape se produise pour que je puisse continuer à vivre pleinement le reste de ma vie. Plus d'inquiétude par rapport à cette foutue amnésie qui au final était une bénédiction que j'avais foutu en l'air. Chris venait clairement d'avouer qu'il avait fait l'amour avec Effy.  J'avais beau le savoir à présent, l'entendre le dire était comme avaler du poisson plein  d'arêtes. Ca ne passait pas. J'avais envie de vomir.
L'ignorance crasse qui m'avait caractérisée pendant si longtemps avait disparue et avait laissé place à une rage insolente. J'avais envie de croire Chris, ma seule famille, mais je ne supportais pas de l'entendre rejeter la faute sur mon ex fiancée. Ca aurait été tellement son genre pourtant, de se venger en couchant avec un autre mec. Ca n'aurait pas été une première. Ma tête était en train d'imploser. J'étais irrité et encore plus irritable. J'avais lancé un regard torve à mon ami lorsqu'il pensait que je connaissais déjà sa nature « d'enculé ». J'espérais qu'il était en train de plaisanter, mais le moment ne se prêtait pas à la rigolade et j'espérais également qu'il l'avait comprit. C'était un enculé, mais il n'était pas stupide.
Quelques secondes plus tard, vint le temps des excuses. Je ne pus réprimer un rire nerveux. Comme si ça allait changer quelque chose. Comme si ses excuses allaient changer quelque chose. Il ne s'attendait quand même pas à ce que je lui pardonne cet acte et que je lui donne l'absolution ? Non. Il n'était pas stupide. Ceci dit, il avait réussit à me mettre encore plus les nerfs à cran. Il voulait que je me calme ? Sérieusement ? J'avais tous les droits d'être énervé et même si j'avais envie de baisser le volume, de me stopper, il avait cette ombre incontrôlable dans mon corps qui m'en empêchait. J'avais réellement l'impression d'être possédé par moment. Comme à cet instant exact où Chris s'approcha et tenta de me toucher. Je repoussais son bras avec toute la violence qui m'était possible d'avoir et le poussait. Quelque chose s'était cassé en moi. Quelque chose s'était cassé entre nous.
C'était une certitude.
« NE ME TOUCHES PAS ! » Aboyais-je en lui lançant un regard noir. Sans vraiment être conscient de mes actes, je commençais à bousculer l'Irlandais, à enfoncer mon point dans son ventre, dans sa cage thoracique, partout où mes points atteignaient.
Je continuais à beugler des mots incompréhensibles tout en m'épuisant. Autant vocalement que physiquement. J'attendais que Chris m'en colle une à son tour. Le temps passait si vite, je n'avais plus aucune notion.
Finalement, c'est Django qui stoppa mon ardeur en me mordant le jean et en me tirant en arrière. Je secouais la jambe pour qu'il s'en aille, il s'exécuta. J'étais tétanisé face à ce que je venais de faire. Merde.
Je venais de franchir une limite impardonnable. Qui sait comment Chris allait réagir.    


Dernière édition par Damien B. Way le Jeu 26 Sep - 11:45, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Our memories defeat us, and I'll end this direst. Chris   Our memories defeat us, and I'll end this direst. Chris EmptyVen 20 Sep - 21:43

Il sentait son sang bouillonner dans ses veines et son cœur pulser violemment contre sa peau. La journée qu'il avait passée avait été terriblement mauvaise mais jamais il n'avait imaginé qu'elle marquerait la fin de la période la plus heureuse de sa vie. La révélation soudaine et violente de sa supercherie étaient en train de tout réduire en poussière. Le flot rageur des paroles de Damien continuaient à se déverser, pénétrant dans son cerveau tel un venin paralysant. Il ne se sentait plus la force de lutter, de prendre sa propre défense. A quoi bon ? Rejeter la faute sur Elizabeth n'avait que le faire passer pour plus méprisable qu'il ne l'était déjà. Plus encore, il avait été odieux en affirmant à Damien qu'il n'avait pas le droit de se plaindre car il aurait du savoir qu'il était un enfoiré. Combien de temps encore pouvait-il trahir ses proches et minimiser leur peine en affirmant qu'il ne changerait jamais ? Apparemment, il était bien parti pour faire cela toute sa vie. Sauf que maintenant, il n'avait plus vraiment de proches à trahir... Damien ne s'était même pas donner la peine de répondre à ses piètres tentatives. Alors Chris  se tenait là debout, le regardant se déliter, à mesure qu'il comprenait l'ampleur des mensonges qui lui avaient été contés. Les secondes s'égrenaient, implacables. Il ne devait plus en rester beaucoup avant que son meilleur ami, son frère disparaisse pour de bon. Il s'était arrangé avec sa conscience pendant des années et avait construit un nouveau monde dans lequel ils avaient pu vivre heureux. Il avait changé le passé pour ne pas le perdre. Et maintenant, il le perdait justement à cause de ça. Le monde avait une putain d'ironie merdique.

Cependant il n'était pas de ceux qui savaient s'arrêter quand il était encore tant. Aussitôt l'usage de ses muscles retrouvé, il s'était précipité vers Damien pour faire quoi au juste ? Poser une main désolée sur son épaule ? Ses schémas étaient aussi risibles que ceux de l'univers. Avec une légitimité tout à fait implacable, il fut repoussé avec force. « NE ME TOUCHES PAS ! » Mais l'instant d'après, Damien revenait vers lui pour le bousculer et le bourrer de coups de poing. Il encaissa les premiers. Il considérait les avoir mérités. Ce n'était pas sa première échauffourée, il s'était déjà fait maintes fois casser la gueule. Parfois même en compagnie de Damien, à l'époque bénie où ils étaient deux Bad Romance. Sauf que ces coups ci étaient plus blessants que s'ils avaient été donnés avec une batte de base-ball. A chacun d'eux, il sentait son désespoir grandir. Toutes les barrières tombaient l'une après l'autre tandis que Damien hurlait sa rage. Chris tomba ou se laissa tomber à terre, il ne savait pas faire la différence à ce stade. Cela capta l'attention de Django qui entreprit de mettre fin au combat de ses maîtres, tirant Damien par le jean. Celui-ci recula, continuant son chemin dans les étapes de la colère, le regardant comme s'il ne comprenait pas ce qui se passait. Chris posa une main sur son ventre douloureux et releva la tête. Leurs regards se croisèrent. A sa grande honte, l'irlandais sentit des larmes brûlantes couler sur ses joues. Il ne pouvait pas supporter le nouveau regard que son Demsay  portait sur lui. Ni l'atteinte que sa fierté venait de subir. Pour la première fois depuis le début de cette triste soirée, il laissa tomber les apparences, ne jouant plus les martyrs, ne cachant pas sa peine, ne tombant pas dans les excuses toutes faites. « Effy... je l'aimais. Je savais que je n'en avais pas le droit mais ça n'a rien changé. Et je t'aimais aussi. Alors j'ai essayé de vous avoir les deux... Tu lui avais brisé le cœur. Elle te détestait. Et je t'en ai voulu aussi pour ça. Pourtant, quand il a fallu choisir entre vous deux après ton accident... C'est avec toi que je suis parti. Je veux te garder Damien. C'est peut être égoïste mais c'est la vérité. C'est pour ça que je t'ai menti. La fin justifie les moyens, non ? Les moyens n'étaient pas beaux mais quelle fin ! Ose prétendre que tu n'étais pas heureux, loin de Dover, loin de ta mère, loin d'Effy ? On avait recommencé une vie... Mais toi tu t'es obstiné à vouloir ressasser le passé. Pourquoi ? » . A mesure qu'il parlait son apathie avait laissé place à une rage croissante. Il réagissait tardivement mais il réagissait. Il se releva tant bien que mal. Il pointa un index accusateur sur Damien. « Vraiment, tu as tellement souffert ces 8 dernières années. Je mérite sans doute la peine de mort pour t'avoir autant torturé. » . Les instants heureux de leur road trip défilèrent dans sa tête, fugacement. Ce n'était pourtant pas suffisant pour masquer les tâches noires qui dansaient dans son champ de vision. A son tour, il était furieux. Il s'avança vers Damien. « Une dernière chose... Ne t'avise plus jamais de me frapper comme ça ! » . Son bras se leva et il asséna un direct en plein milieu de son visage. Voilà de quoi assurer une véritable raison de s'excuser. Car plus le temps passait, moins il avait envie de le faire pour le reste.
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Damien B. Way
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MessageSujet: Re: Our memories defeat us, and I'll end this direst. Chris   Our memories defeat us, and I'll end this direst. Chris EmptyJeu 26 Sep - 12:20

Je ne me reconnaissais pas. C'était comme si mon esprit flottait au dessus d'un corps qu'il ne connaissait pas en train de ruer de coups son meilleur ami. Dans ce bas monde j'avais déjà été perdu, déprimé, suicidaire mais tous ces sentiments n'étaient rien à côté de la multitude que je ressentais à présent. Je ne savais plus quoi faire. Comment arranger cette situation ? Fallait-il déjà savoir si elle était arrangeable. J'avais signé mon arrêt de mort. Notre arrêt de mort. A Chris et à moi. Comment un jour pourrais-je à nouveau lui faire confiance ? Comment pourrais-je oublier cette soirée désastreuse? J'avais tout gâché.
Chris m'avait trompé, il m'avait menti pendant des années, mais à cet exact moment, il avait raison. Je le regardais dire sa tirade ; chacun de ses mots résonnaient encore et encore dans ma tête. Il haussait le ton à son tour tandis que je restais paralysé. Mon corps et surtout mes poings se resserraient à chaque fois qu'il évoquait Elizabeth. Elle ne représentait plus rien pour moi à présent mais Dieu seul sait à quel point je l'avais aimé pendant mon adolescence. Elle même n'aurait pas pu le savoir vu que j'étais un piètre fiancé. J'avais envie que Chris s'arrête, qu'il se taise, qu'il disparaisse. Je ne voulais plus qu'il continue à avouer cette vérité. J'avais longtemps voulu savoir ce qui c'était passé à Dover. Maintenant que je savais, je voulais appuyer sur le bouton « Reset ». Pourquoi n'ai-je pas prétendu ne pas me souvenir ? Pourquoi a-t-il fallu que j'attaque Chris dès son arrivée avec mes questions dont j'avais déjà les réponses ? Pourquoi étais-je à ce point sous le choc ? Et surtout, pourquoi avais-je été la proie de cette rage qui l'espace de trois minutes m'avait fait frapper l'Irlandais ?
Ces questions, bien que je connaissais leur réponses allaient me hanter. Encore et encore.
Chris se releva avec difficultés. Je restais là, debout et immobile à le regarder se mettre debout. J'aurais pu aller lui tendre la main, l'aider. Non. J'étais resté là, au milieu du salon. « Je… je ne voulais pas… » arrivais-je à déclarer, encore tétaniser à cause de ce que je venais de faire. J'aurais dû comprendre ce qui allait se passer. Me rendre compte de l'amour que j'éprouvais pour un souvenir me rendait mal. Comment avais-je pu briser ce lien si fort qui nous unissait Chris et moi pour quelque chose que je ne ressentais même plus. C'était pitoyable. J'étais pitoyable. Quand Chris se redressa, il s'approcha dangereusement de moi et pour finir mon visage fut projeté de côté suite à son coup. Evidemment, mon corps n'était plus si immobile que cela, j'avais même dû me rattraper sur la table pour ne pas tomber. J'avais vu, entendu et senti mon nez se briser au moment même où le poing de Chris était entrer en collision avec. Je jurais quelques saloperies pour tenter de faire passer un peu mieux la douleur. Rien ne pouvait y faire.
Bien sûr. Non mais qu'est-ce que j'avais bien pu m'imaginer ? M'en prendre à Chris ? Ce mec qui tout d'abord est, ou plutôt était mon meilleur ami mais aussi qui fait le double de moi. On pouvait dire que je l'avais mérité ce coup, mais il faisait terriblement mal. Je me redresse puisqu'il est temps que j'affronte mon ami, que je riposte. Verbalement, j'entends. « Mais bordel tu n'aurais jamais dû me le cacher ! Tu ne sais pas ce que c'est toi de vivre en étant amnésique ! Pendant toutes ces années, quand que j'avais un doute, je me tournais vers toi, parce que tu avais toujours été là pour moi, J'avais… j'avais foi en toi. » Je marquais une pause pour essuyer le sang qui s'écoulait de mon nez avec le revers de ma manche. J'avais enfin réussi à parler normalement. Bien que ma voix était toujours élevée, je n'avais plus l'air d'une furie qui hurlait des choses insensées. « J'ai été heureux pendant ces huit dernières années, et tu le sais très bien. Mais c'est pas ça le problème ! Comprends que putain c'est de ma vie qu'il s'agit ! Tu n'avais pas le droit de me cacher ça, de remodeler le passé à ta guise ! J'avais besoin de connaître la vérité ! » J'ai toujours de la rancoeur dans la voix, mais je ne savais pas pour qui elle était. Pour Chris qui avait agit de la sorte? Ou pour moi qui ne m'était pas montrer assez insistant à l'époque? « T'as pas idée du mal que ça fait. J'aurais gobé tout ce que tu m'aurais dis. »
On se serait cru dans une scène de rupture dans une mauvaise série B mais qu'importe. Il était temps – enfin - de mettre les choses à plat. On se regardait dans le blanc des yeux. Plus rien ne serais comme avant, nous le savions tout les deux. « J'avais une confiance aveugle en toi. » Il s'était excusé, il m'avait demandé pardon, m'avait expliqué son ressenti. Peut-être que tout n'était pas perdu mais pour ce soir, nous nous étions fait assez de mal. « On a tout gâché » finis-je par conclure en continuant d'essuyer le sang qui continuait de gouter de mon nez cassé.
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MessageSujet: Re: Our memories defeat us, and I'll end this direst. Chris   Our memories defeat us, and I'll end this direst. Chris EmptySam 28 Sep - 8:37

« Je… je ne voulais pas… » Les mots que Damien avaient prononcés juste avant que Chris lui casse le nez. Des mots vagues mais Chris les ressentit comme s'ils étaient exprimés avec la plus grande clarté. Ils s'appliquaient parfaitement à leur triste solution. Il y avait un tas de choses que l'irlandais n'avaient pas voulu. Et c'était sans doute la même chose du côté de Damien. Chris n'avait pas la prétention de deviner exactement ce qu'il n'avait pas voulu... Le frapper ? Poser les questions qui mettraient fin à leur aventure ? Se rappeler ?... Les possibilités étaient multiples. Quoiqu'il en était, ils étaient tous deux animés par le même sentiment destructeurs. Les regrets. Et il n'y avait rien de pire que ces derniers. Damien avait tituber mais n'était pas tombé suite à son coup de poing. Il en fut soulagé. Il ne voulait pas le blesser. Il avait regretté son geste de violence à la minute où il l'avait effectué. Il regardait à présent son poing serré, stupidement, comme si celui-ci n'était qu'une partie étrangère à son corps, une appendice inconnue qui l'avait forcé à commettre l'irréparable. Il osa toutefois quitter des yeux sa main pour regarder Damien.

Ils se tenaient chacun à une extrémité du minuscule appartement, aussi loin de l'autre que possible, se regardant, abrutis par les coups et les regrets. Chris avait l'impression d'être au milieu d'un mauvais rêve auquel il avait hâte de mettre fin en se réveillant. Car il ne supporterait pas que cette réalité puisse exister. Un monde où Damien le détestait était un monde dans lequel il ne voulait pas vivre. « Mais bordel tu n'aurais jamais dû me le cacher ! Tu ne sais pas ce que c'est toi de vivre en étant amnésique ! Pendant toutes ces années, quand que j'avais un doute, je me tournais vers toi, parce que tu avais toujours été là pour moi, J'avais… j'avais foi en toi. J'ai été heureux pendant ces huit dernières années, et tu le sais très bien. Mais c'est pas ça le problème ! Comprends que putain c'est de ma vie qu'il s'agit ! Tu n'avais pas le droit de me cacher ça, de remodeler le passé à ta guise ! J'avais besoin de connaître la vérité !» La dispute avait repris soudainement. Comme si l'intermède de coups de poings rageurs n'avait jamais eu lieu. Ce n'était pas plus mal. Il y avait fort à parier qu'aucun des deux n'évoquerait plus jamais ces faits. Si toutefois, ils révoquaient quoi que ce soit ensemble un jour... Chris resta longtemps passif, malgré l'importance de l'enjeu. Il n'y avait pas grand chose à dire cela dit, tant ces reproches étaient légitimes. Il y avait quelque chose de paralysant dans le fait de découvrir à quel point on avait merdé et été traître avec une personne qu'on prétendait aimer. « Oui... Je n'aurais jamais du te le cacher. Comme je n'aurais jamais du trahir ta confiance. Je n'avais pas le droit de te manipuler et de réécrire ta vie. Je n'ai pas pensé à ce genre de conséquence pendant très longtemps. Tout ce que je voulais, c'est qu'on soit justement heureux... Je ne vois pas ce que je peux ajouter d'autre, mis à part que je ne vais pas te demander de pardonner l'impardonnable. Tu as tous les droits d'être en colère... » .

Aux remords s'ajouta la culpabilité. Il avait encore envie de chialer tant tout lui semblait irrémédiable. Mais  Damien n'en avait pas terminé avec lui. « T'as pas idée du mal que ça fait. J'aurais gobé tout ce que tu m'aurais dis. J'avais une confiance aveugle en toi.» Il encaissa non sans douleur l'usage motivé du passé. Cependant, il retrouva un semblant de combativité pour contredire avec douceur cette assertion. « J'ai mal aussi, tu sais. Pas pour les mêmes raisons que toi, et sans doute à un degré moindre. Mais ma conscience me tourmente chaque jour pour ce que j'ai fais. Je me sens vraiment mal. Je ne voulais pas te trahir, je ne voulais pas détruire ce que nous avions. Car je ne mens pas quand je dis que c'est ce que j'ai de plus précieux. J'ai honte. » . Il baissa la tête, expérimentant ce sentiment nouveau avec ferveur. Il venait de trouver une limite à sa politique qui consistait à ne pas en avoir. Il était allé bien trop loin. Et la conclusion s'imposa. Cruelle, destructrice. « On a tout gâché » L'irlandais secoua la tête, le cœur en miettes. « Non. J'ai tout gâché. » . Il trouva la force de bouger pour aller jusqu'à l'évier. En passant, il croisa le regard réprobateur de Django. Il n'osa pas se demander ce qui allait advenir de lui. Il se contenta de mouiller un torchon propre et d'aller le porte à Damien. Il ne supportait pas de voir le sang s'écouler le long de son visage. Il lui tendit, tandis qu'une requête qu'il n'avait absolument pas préparée franchissait ses lèvres. « Ne pars pas. S'il te plaît ne pars pas. J'ai besoin que tu reste. J'ai besoin que tu me donne une nouvelle chance. Je te dirai toute la vérité, je te raconterai tout... Mais ne pars pas s'il te plaît. » . Une demande on ne peut plus égoïste mais il avait besoin de la formuler. Il ne voulait pas vivre le reste de sa vie sans Damien en imaginant qu'il n'avait absolument pas tout mis en œuvre pour qu'il ne pas qu'il parte.  
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MessageSujet: Re: Our memories defeat us, and I'll end this direst. Chris   Our memories defeat us, and I'll end this direst. Chris EmptySam 5 Oct - 16:09

J'avais dis à peine quelques instants plus tôt que j'avais une confiance aveugle en Chris, que j'aurais cru tout et n'importe quoi venant de lui et C'était avec crainte que je me rendais compte que c'était toujours le cas. J'avais tellement compté sur le lui ces dernières années ; Il avait été mon seul repère, mon seul ami, mon frère. Tellement important pour moi que je n'envisageais pas un instant qu'il serait capable de me mentir. Pourtant, il fallait que je vois les choses en face. C'est ce qu'il avait fait. Il m'avait trahit et tel un malade sous le syndrome de Stockholm, je ne voulais pas que tout s'arrête. Je sentais mes entrailles se nouer à force de penser à cette nouvelle vie que j'allais à présent devoir construire en connaissant les détails de ce qui m'était arrivé quand je vivais à Dover. Plus je raisonnais toute cette histoire dans ma tête, plus je me rendais compte à quel point Chris m'avait rendu la vie plus simple en me cachant la vérité. A cause de cela, je n'arrivais pas à lui en vouloir comme je l'aurais voulu. Parce que oui, ma fierté avait tellement prit un gros coup en me rendant compte du tour qu'il avait joué pendant si longtemps que j'avais eu envie de le détester, de le mépriser, de me croire supérieur à lui et pour une fois, de ne pas m'aplatir comme une carpet. La haine qui m'avait habitée, celle qui était là quelques minutes auparavant avait disparue. Il n'y avait plus que de la douleur qui gangrenait tout mon corps. Et vu les paroles de Chris, c'était la même chose pour lui. Je me sentais encore plus mal. Comme si détruire notre amitié en moins de trente secondes n'avaient pas suffis, j'avais fais de chacun de nous deux des mollusques. Ce sentiment était horrible. « Je ne suis pas en colère. Enfin, je ne le suis plus. Je ne peux pas prétendre comprendre les raisons qui t'ont poussées à me mentir mais, ce dont je suis certain c'est que j'ai vraiment été heureux pendant notre road trip… Alors, dans un sens j'aurais envie de te remercier pour ça, pour avoir pris… soin de moi, parce que personne n'en avait jamais fait autant pour moi. » C'était indéniable. Toute ma vie j'avais été Damien, le branleur originaire de Brighton, égocentrique, infidèle et torturé… C'était normal que personne n'avait jamais rien voulu faire pour moi. Même ma génitrice me méprisait, alors se rendre compte que son ami lui, était là pour soi, pour protéger… ça fait chaud au coeur. Pour ma part, cela me faisait me sentir encore plus mal. Mal, d'avoir tout gâché. Qu'importe ce que pouvait bien dire Chris, il n'était pas le seul responsable pour cet "échec". C'est moi qui avait si longtemps chercher à me souvenir alors que je savais pertinemment que ce que j'allais trouver n'allait pas être beau à voir. C'est moi qui l'avait attaqué. C'est moi qui lui avait craché dessus. C'est moi qui avait mal réagit. J'avais été incontrolable et je trouvais ça fou que mentionner Effy puisse encore avoir un impact si conséquent sur moi. N'étais-je qu'un pion sur un échéquier qui attendait de se rapprocher de la reine? Parfois je me demandais si en effet, je ne valais pas mieux qu'un pauvre pion à la recherche de ce qu'il ne mérite pas. Comment cette fille avait-elle pu m'ensorceler pour me faire perdre tous mes moyens? Qu'importe le nombre d'années qui s'étaient écoulées entre temps.

Je n'osais plus regarder Chris dans les yeux. Il était bien trop douloureux de le voir et surtout de l'entendre exprimer le mépris et la rancune qu'il avait envers lui même. Il était tellement dur envers lui même. Et tout ça, par ma faute. Il se rapprocha soudainement de moi et pris de surprise je reculais d'un pas. Je n'avais pas peur qu'il m'attaque à nouveau. Non, loin de là. J'avais simplement jugé une distance entre nous deux nécessaire. J'acceptais le torchon et m'empressais de le placer sous mon nez blessé dans l'espoir de stopper les saignements et de nettoyer le sang sur mon visage avant qu'il ne sèche. « Merci » déclarais-je aussi bas que possible sans que cela soit inaudible. Je détournais le regard, je pensais qu'on en avait fini mais non. Je ne pus m'empêcher de rester bouche bée, avec les yeux écarquillés face à la requête de l'Irlandais. Mon coeur se brisa. Ce n'était donc pas un rêve. Je réalisais petit à petit l'ampleur des dégâts.Je restais là, silencieux un court instant. Inapte à dire à quelque chose qui serait probablement les derniers mots que j'échangerais avec mon ami. « Je dois partir Chris, il le faut. » — Faute avouée, à moitié pardonné — Mais j'étais encore trop dans la confusion pour pouvoir rétablir quelque chose de saint avec Chris. Il fallait que je prenne mes distances. Que j'apprenne à vivre avec cette vérité déplaisante bien que je n'en n'ai pas la moindre envie. « Je suis désolé, mais, il faut que je parte, et tu le sais autant que moi. J'ai pas envie de te détester ou de douter de toi, au contraire. Et pour ça, va falloir que je prenne mes distances quelques temps.  »
Je m'avançais et contournais Chris. Pour la énième fois de la soirée, je ne pouvais plus voir Chris dans la yeux. Jamais je n'avais pensé pouvoir dire ces quelques mots à mon meilleur ami. Je m'approchais de Django mais il ne tarda pas à me grogner. Je ne pouvais même pas lui en vouloir, en plus, il avait dû supporter ma mauvais humeur depuis le début de l'après midi. Ne désirant pas me faire mordre, je reculais.
Je m'approchais alors de la porte, n'emportant rien avec moi, juste un peu d'argent et des cigarettes que j'avais dans ma poche. J'allais probablement revenir une fois que Chris serait au travail pour chercher deux ou trois trucs essentiels. Pour le moment, rien n'était assez important. Je reposais le torchon sur le meuble à l'entrée. Sans même me retourner, je savais que si je faisais face à Chris, je serais incapable de prendre ma décision, j'ouvris la porte et fit un pas à l’extérieur. « On se revoit bientôt » déclarais-je doucement, sur un ton morne. Sans grande surprise je croisais le regard d'une voisine de pallier qui avait dû s'inquiéter à cause du bruit. Je l'ignorais malgré ses gros yeux et j'avançais.
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